La DB9 succède à la DB7, il aurait donc été logique qu'elle s'appelle DB8, mais le risque de confution avec la V8V en a sans doute voulu autrement.
La mise en production de la DB9 commence en janvier 2004 dans le nouveau site de production de Gaydon. Elle possède une armature en aluminum extrudé, sa conception utilise également le magnésium et la fibre de carbone, le but étant de réduire son poids tout en gardant une grande rigidité. Il suffit de lever l'immense capot avant pour être surprit de sa légèreté, malgrés tout la DB9 n'est pas un poids plume avec ses 1.8T. Cette armature a un autre avantage, la carrosserie est portée par ce dernier et n'a pas à participer à la rigidité de l'ensemble, elle ne se déformera donc pas à l'usage et les portes se fermeront toujours avec ce son de grande facture.
La DB9 est un splendide coupé 2+2 dessiné par Henrik Fisker, les places arrières son spartiates, surtout au niveau de la hauteur, mais la pureté de la ligne de la DB9 mérite bien cela. La rapide qui est une sorte de DB9 à quatre portes présenté en 2006 permet de transporter des passagers confortablement à l'arrière. La version volante quand à elle apparait en 2004. La DB9 fait plus de 4.70 mètres de long et près d'1.90 mètres de large, l'habitacle est grand (à l'avant) et confortable, avec des sièges offrant toute sorte de réglage électrique y compris les dorsales et le chauffage, mais la quasi absence de rangement intérieur est incongru, la capacité du coffre est moyenne, une bonne partie de la longeur de la voiture se situe devant les passagers, et personne ne tiendra rigeur à son moteur d'y trôner fièrement.
La DB9 reprend le fabuleux moteur de la Vanquish, moteur encore utilisé aujourd'hui sur de nombreux modèles de la marque, et ce à un prix nettement plus bas que son ainée. Ce moteur est un V12 incliné à 60°, 6L de cylindré, 48 soupapes commandées par deux arbres sur chaque branche du V, les arbres à cames étant entrainés par une chaine et non une courroie ce qui évite son remplacement périodique.. Dans sa première configuration le moteur délivre 450 cv, il aura une version intermédiaire à 475 cv, pour atteindre 517 cv aujourd'hui. Le couple n'est pas en reste car atteignant environ 600 NM, sachant que plus de 80% du couple maximal est atteint dés 1500 tours/minutes. En 2008 la boite de vitesses reçoit nouveau module de contrôle hydraulique.
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Le son du V12 porté par son système d'échappement est tout simplement fabuleux, son son rauque caractéristique, il peut se faire discret vous permettant de rouler dans le calme et la volupté, devient plus présent vers 3000 tours/minutes via l'ouverture d'une chicane, pour finir en rugissement à plus haut régime.
La DB9 est d'abord exclusivement equipée d'une boite de vitesse automatique à 6 vitesses construite par ZF, qui fourni des boites depuis longtemps à Aston Martin. De palettes au volants permettent de passer en mode manuel, sans parler d'un bouton 'sport' élévant le régime maximal autorisé du moteur à 7200 tours/minute. Une boite manuelle est disponible à partir de l'année 2005, cette dernière étant plus lègère de 60kg. Pour une meilleure répartition du poids la boite de vitesse est placée à l'arrière, l'imposant moteur est lui placé à l'avant mais relativement en arrière de l'extrémité de la voiture, permettant à la carrosserie de commencer en grande beauté et à la voiture d'atteindre les 300 km/h.
Le moteur n'est pas le seul à évoluer, si l'intérieur cuir plus alcantara et optionnellement bois est somptueux et digne du savoir faire so british d'Aston Martin (la fabrication de la DB9 prend 200H, dont 50H pour la peinture et la finition), il n'en est pas vraiment de même de la première mouture de la console centrale et de ses boutons, cette partie sera totalement reprise pour les modèles 2008 avec une console centrale style DBS et le bouton de démarrage sera remplacé pas la superbe clef cristal appelée ECU (Emotional Control Unit). Les autres modifications apportées en 2008 sont des nouvelles jantes 19", les disques et étriers de frein, la calandre passe de 7 barres à 5 barres, les rétroviseurs extérieurs, ainsi que le GPS (sur Disque Dur 30 GO)
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Comme toute Aston Martin la DB9 est magique, la conduire est un privilège impossible à décrire qui vous transcende, il faut le vivre pour l'appréhender.
La DB9 n'est cependant pas exempte de problèmes, dans les premières versions le niveau d'huile moteur officiel était trop bas et le manque d'huile mal signalé, ce qui à occasionner des casses moteurs qui n'ont pas du plaire à leur propriétaire, ce point à été corrigé. Un autre défaut concerne les durites d'huile de la boite de vitesse qui deviennent poreuse en vieillissant.
Source principale : Aston Martin coupés et cabriolets depuis 1948, Jacques-Louis Bertin & Arnald Millereau, ETAI